Ce CTA se tenait pour examiner les conditions de reprise dans le premier et le second degré, les services du rectorat et des DSDEN… après leur reprise, ce qui laissait interrogatif quant à ses finalités. Il ne s’agissait évidemment pas de dialogue social, nous n’avons pas été déçu-e-s. D’auto-persuasion en satisfecit, la rectrice a dressé un portrait idyllique de la reprise dans les écoles et les collèges.
À nos questions sur le sens pédagogique de la reprise, sur l’urgence à réécrire les programmes, sur la nécessité d’un budget permettant de mettre en œuvre une aide effective aux élèves, la réponse fut invariablement « tout va bien ».
À nos questions sur les difficultés à venir lors de l’élargissement de l’accueil des collégiens et des lycéens (confirmées depuis), la réponse fut invariablement « tout va bien », faisons confiance au terrain.
À nos questions sur le nombre et la qualité des masques tissu grand public fournis, la réponse fut invariablement « tout va bien », mais le refus de communication, en direction des personnels, sur la conformité aux normes de ces masques, fut tout aussi invariable et inexplicable.
À notre dénonciation du dispositif 2S2C, véritable cheval de Troie de l’externalisation de certains enseignements, la réponse fut invariablement « tout va bien ».
La rentrée 2020 semble donc se préparer depuis le rectorat de Limoges ainsi qu’au ministère comme si rien ne s’était passé, comme si 3 mois sans classe ne changeaient rien au destin et aux performances scolaires des élèves, comme si les programmes pouvaient être maintenus en l’état. Tout au plus est concédé qu’il convient de veiller à prévenir l’épuisement professionnel des professeurs contraints de jongler entre enseignement à distance et en présentiel. Un CTA pour rien ou presque donc. ( voir ici la déclaration de la FSU et les questionnements du SNES, voir ici le courrier de la FSU à O. Véran pour exiger la fourniture de masques jetables)
Retrouvez, ci-dessous l’intégralité du bulletin académique n°376 - Juin 2020