La première session des E3C débute prochainement et chaque jour se confirme le degré d’improvisation extrême de ce qui doit être un moment important de la scolarité de nos élèves. Au-delà des problèmes de fond qui fondent notre hostilité résolue à l’existence même d’épreuves de bac renvoyées à des évaluations locales en contrôle continu, rien ne convient dans les modalités proposées. Que ce soit, les retards et dysfonctionnements de la banque nationale de sujets, les sujets infaisables et mal adaptés aux progressions pédagogiques des équipes, les conditions concrètes de passages très inégalitaires selon les établissements et parfois indignes du bac, les problèmes matériels et techniques posés par la correction dématérialisée (voir la démonstration de la DEGESCO), l’absence de temps spécifique de concertation et de correction, des indemnités de correction encore floues et indigentes, la liste est longue....
Tout cela génère une surcharge de travail considérable pour les enseignants déjà soumis à un rythme de travail extrêmement lourd avec la mise en place de la réforme du lycée. Les élèves aussi sont soumis à une pression en continu du fait de ces nouvelles modalités d’examen.
Les collègues de lycée et le SNES- FSU ont pourtant multiplié les signaux d’alerte depuis plusieurs mois (motions et prises de paroles en CA, courriers au Ministre et à la Rectrice, adresses aux parents...) faisant suite aux nombreuses grèves contre la mise en place de la réforme du lycée.
A toutes nos mises en garde et nos interrogations, le Ministère et le Rectorat ne répondent que par un silence méprisant et jouent le passage en force.
C’est pourquoi le SNES-FSU appelle à tout faire collectivement pour obliger l’administration à revoir sa copie et pour permettre l’organisation d’épreuves dignes d’un examen national pour les élèves comme pour les professeurs : exigence de temps banalisé pour le choix des sujets, pour les corrections, pour la passation des épreuves…
En cas de refus et de blocage, le SNES-FSU vous donne quelques pistes pour mettre la pression et si besoin empêcher la tenue des E3C : refus de choisir les sujets, refus de surveiller, refus de corriger sans temps dédié… voir ici.
Ce n’est pas aux professeurs et aux élèves de supporter l’incurie de la réforme. La totalité des organisations syndicales et la FCPE demandent l’annulation de la première session d’E3C.