Communiqué de presse SNES-FSU
Non à la réforme des retraites par points ! Non à la politique éducative de Blanquer !
La grève est à nouveau majoritaire dans les collèges et les lycées. La mobilisation est enracinée. La répétition de très fortes journées de grève le jeudi 5 décembre (73% de grévistes par rapport aux personnels attendus), le mardi 10 décembre (50%) et le mardi 17 décembre (55% en léger rebond) est exceptionnelle et illustre le fait que les enseignants, CPE, PSY-EN, AED, AESH ne font plus confiance au gouvernement ni au ministre de l’Éducation.
La réforme des retraites par points doit être abandonnée et le code des pensions de la Fonction publique doit être conservé, en particulier parce qu’il fixe le calcul de la retraite des fonctionnaires sur les six derniers mois. Nous sommes favorables à un système des retraites plus juste. Cela impliquerait d’aligner les retraites de tous par le haut, au lieu de dégrader les retraites de tous.
Mercredi 11 décembre 2019, Jean-Michel Blanquer a ouvert un nouveau front en liant une hypothétique revalorisation des enseignants (oubliant tous les autres personnels) à la mise en place de ce qui s’apparente à un nouveau métier pour les jeunes collègues, avec une charge de travail accrue, des missions supplémentaires, des congés en moins, et une pression hiérarchique accrue. La nouvelle gestion des ressources humaines annoncée par le ministre serait en fait une démolition des garanties statutaires des fonctionnaires, dans la droite ligne de la loi de modernisation de la Fonction publique adoptée à la hussarde durant l’été 2019.
Ces annonces n’ont pas convaincu les collègues. Ou plutôt si, elles les ont convaincus qu’il fallait se mobiliser encore pour empêcher ces reculs.
Le SNES-FSU continue à revendiquer des augmentations de salaires immédiates et sans condition, pour une profession qui peine déjà à recruter du fait de la faiblesse des salaires et des conditions de travail dégradées. Le ministre Jean-Michel Blanquer a maltraité l’éducation durant 2 ans en imposant des réformes néfastes pour les élèves et pour les personnels, le tout avec un mépris jamais démenti. Aujourd’hui, opportuniste et ne reculant devant rien, il prétend aller plus loin dans la mise à mal de l’institution et de ses personnels : hors de question !