Communiqué de presse SNES-FSU académie de Limoges
29 septembre 2020
Le ministre Blanquer vient d’annoncer la suppression de 1 800 emplois de professeurs dans les collèges et lycées pour la rentrée 2021 alors que 28 000 élèves supplémentaires sont attendus !
Traditionnel cadeau de Noël, il faudra attendre le mois de décembre pour connaître la hauteur de la saignée dans notre académie : 70 emplois ont déjà été supprimés depuis 2018 sous le ministère Blanquer, alors que le nombre d’élèves a légèrement augmenté et qu’il est prévu à la hausse pour 2021. C’est à une dégradation continue de l’encadrement des élèves à laquelle est soumise la communauté scolaire : hausse des effectifs par classe, suppression des heures de travail en petit groupe, aide aux élèves assurée en heures supplémentaires par les professeurs dont la charge de travail ne peut pourtant plus être alourdie.
Alors qu’à l’issue du confinement, les difficultés scolaires ont explosé, ces suppressions vont les amplifier et démontrent que Macron et Blanquer sont prêts à sacrifier des générations entières sur l’autel de leur idéologie libérale.
Abandon du collège, réformes du bac et du lycée, Parcoursup, inclusion scolaire sans moyens, projet de réforme de l’éducation prioritaire, projet d’alourdissement des missions des enseignants et de leur formation initiale… tout concourt depuis 2017 à une attaque frontale du Service public d’éducation, de ses personnels, de l’élan de démocratisation engagé depuis le milieu des années 80.
On comprend mieux pourquoi Blanquer ne cesse de rabâcher que cette rentrée est normale : la mise à sac du second degré se poursuit !
Le SNES-FSU est déterminé à construire une réponse intersyndicale et professionnelle à la hauteur de l’attaque.