J.M. Blanquer sur France Inter le 28 mars a profité des 20 minutes d’antenne pour défendre ses réformes en tordant la réalité voire en assénant des contre-vérités, sans qu’aucun journaliste ne lui apporte la contradiction.
De nombreux enseignants ont été choqués à juste titre. Ainsi, le ministre laisse par exemple entendre que le choix des spécialités de première serait réversible en terminale (ce qui est faux), prétend que le CAPES d’informatique réglera les questions de recrutement d’enseignants pour la spécialité NSI à la rentrée 2019 (il ne sera créé qu’en 2020), justifie le maintien du taux d’encadrement des élèves par l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires pour compenser les suppressions de postes (faux, sauf à contraindre les personnels à accepter plus d’heures ce qui n’est statutairement pas possible), feint d’ignorer qu’il n’y a pas d’enseignement de mathématiques dans l’enseignement scientifique (nouvel enseignement en Première et Terminale), laisse penser que les élèves pourraient avoir 3, 6 ou 9 h de mathématiques dès la classe de Première (ce qui n’est vrai qu’en Terminale)…
Asséner des mensonges/contre-vérités pour discréditer les mobilisations en cours : la stratégie ministérielle témoigne du mépris à l’égard des personnels dont Jean-Michel Blanquer devient coutumier. Il y a pourtant urgence à ce qu’il entende les personnels de l’éducation qui ne cessent de l’interpeller depuis plusieurs semaines, par la grève et les manifestations, comme le 19 mars dernier, par des actions multiformes qui témoignent de la force du mouvement et de la contestation qui monte en particulier contre les réformes du bac, du lycée, de Parcoursup et contre les suppressions de postes. Il doit mettre un terme à ses réformes et rouvrir des discussions. Les personnels le lui demanderont une nouvelle fois dans la rue samedi 30 mars !
30 mars 2019