Déstructuration de la voie générale et mise à mal de la voie technologique, introduction massive du contrôle continu dans le baccalauréat, adéquation forcée de l’orientation des élèves aux capacités du supérieur (« Parcoursup »), refonte d’ampleur des programmes, la réforme du lycée voulue par M. Blanquer réduit l’offre d’enseignements et fait voler en éclats les classes de Première et de Terminale générales.
Avec la diminution des horaires en seconde, la fin des dédoublements et des heures de travail en groupe qui se profile, la transformation d’enseignements communs en spécialités ou options facultatives, le travail sur l’orientation dévolu aux enseignants, cette réforme conduira à une transformation profonde du métier enseignant. Toutes les disciplines subiront d’une manière ou d’une autre une dénaturation ou une perte horaire assortie d’une hausse des effectifs de classe.
A cette diminution de moyens s’ajoute l’autonomie grandissante laissée aux établissements :
• On ne sait pas si un cadrage national imposera à tous les établissements des combinaisons prédéfinies de spécialités pour assurer une égalité d’accès à la formation sur l’ensemble du territoire.
• Quel sera le contenu des enseignements pluridisciplinaires comme l’« Enseignement scientifique » ? A quels enseignants seront-ils confiés ? En l’absence de définition claire, leur contenu pédagogique dépendra de la manière dont chaque établissement utilisera la Dotation horaire globale.
• Aucun horaire n’est prévu pour préparer le "grand oral", l’heure destinée à la préparation des TPE ayant été supprimée.
En outre, les programmes doivent être écrits en moins de six mois : quelle qualité en attendre ?
C’est moins de lycée pour plus d’économies, sur le dos des élèves comme des personnels.
Nous refusons le principe d’une réforme qui produira à coup sûr un accroissement considérable des inégalités géographiques et sociales.
Nous exigeons le retrait des textes sur le bac et le lycée et demandons l’ouverture de discussions pour une autre réforme.