Cher-e collègue,
Le temps n’est pas à la polémique nous répètent en boucle Président, Gouvernement et majorité parlementaire, sans doute pour masquer leur incurie dans la préparation et la gestion de la crise sanitaire dramatique que nous traversons.
Faisons donc un pas de côté pour affirmer une certitude : à la sortie de crise, il s’agira de reprendre le cours de nos vies, mais sans eux !
Sans eux, qui ont cassé l’hôpital et les Services publics à coups d’économies budgétaires, de management violent et de rictus méprisants en réponse aux protestations.
Sans eux, qui ont cassé le code du travail, attaqué les droits des chômeurs, réduit les APL, s’apprêtaient à dynamiter nos retraites…
Sans eux, qui sont plus préoccupés de sauver le système financier à coups de milliards et de réunions du G20 que de permettre réellement aux entreprises de protéger la santé ou les revenus de leurs salariés en leur refusant protections ou mise en chômage partiel.
Sans eux, qui profitent de la crise et prennent des ordonnances, avec un opportunisme cynique, pour déréguler (sans limite de temps ?) encore davantage le droit du travail et tenir l’ensemble des instances de dialogue social au besoin sans organisation syndicale !
Sans eux, qui en appellent aux dons pour aider les hôpitaux, alors que leur politique fiscale en faveur des ultra riches devrait a minima leur imposer la honte.
Si Macron, larmoyant, affirme que rien ne sera plus comme avant, nous ne devrons compter que sur nous pour que ce soit le cas. Soyons convaincus de la nécessité de se mobiliser massivement, dès la fin de la crise sanitaire, pour parvenir à construire un futur prenant en compte l’urgence sociale et écologique. Nous devrons travailler à unir les forces progressistes pour reconstruire un État qui se dote des moyens nécessaires en matière de santé, de prestations sociales, d’éducation, de services publics et qui promeuve des modes de production plus respectueux de l’environnement et des droits des travailleurs. (lire l’appel « plus jamais ça » signé par la FSU).
L’actualité éducative nationale tant qu’académique se poursuit et force est de constater que la crise sanitaire n’ébranle pas davantage que cela nos autorités.
En effet, Blanquer ne perd pas son objectif de vue : nous soumettre (lire notre analyse).
Le CTA qui s’est déroulé dans ce contexte, a vu la Rectrice vouloir supprimer des postes, comme si de rien n’était. (lire le compte rendu avant le nouveau CTA du 3 avril)
Le CHSCTA, dont le gouvernement prévoit la disparition, s’est-il réuni en pure forme alors que son utilité est dramatiquement réaffirmée par la situation ? (lire le compte rendu).
Prenez soin de vous et des vôtres
Bien cordialement
Patrice Arnoux, Marianne Corrèze
co-Secrétaires académiques du SNES-FSU