Le ministre Blanquer a enfin annoncé l’annulation des épreuves de spécialités du mois de mars, annulation demandée depuis des semaines par l’ensemble des organisations syndicales enseignantes, lycéennes et par la FCPE. Il était temps et l’état de tension et d’angoisse dans lesquels ont été maintenus les enseignants et les élèves n’avait que trop duré. On ne soulignera pas le ridicule qui consistait à affirmer le matin que le calendrier serait tenu pour l’infirmer à 22 h 30 !
Mais le choix du ministre du contrôle continu n’est pas satisfaisant. Cette modalité d’évaluation est synonyme de rupture d’égalité entre les élèves du fait du renvoi au local de l’évaluation. Elle est synonyme de pressions sur les professeurs. La session du bac 2020 a pourtant montré que le processus de fabrication de la note dans les établissements échappe à toute possibilité d’harmonisation efficace. Voilà pourquoi le SNES-FSU portait la demande d’organiser le report des épreuves de spécialité en juin avec des épreuves cadrées nationalement.
Le grand oral est maintenu : il est pourtant profondément inégalitaire, flou dans ses modalités et ses conditions de préparation, encore plus cette année du fait de la pandémie. Nous continuons à demander son annulation.
Pour l’épreuve de français, la diminution du nombre de textes à l’oral va dans le bon sens mais le maintien de la totalité du programme pour l’écrit rend la tâche très difficile pour les élèves et leurs enseignants, nous demandons son aménagement comme nous le faisons pour l’épreuve de philosophie.
Le ministre doit nous entendre sur cette question comme sur d’autres. Ainsi les compte- rendus des ateliers du Grenelle de l’Education et leurs provocations peuvent d’ores être déjà mises au placard.
Enfin les DGH communiquées dans les établissements, particulièrement en lycée, inquiètent fortement les personnels qui ne voient pas comment les établissements pourront fonctionner sans dégradations majeures. La colère est grande, il faut arrêter de la sous estimer !
27 janvier 2021