Sur proposition du SNES-FSU, la FSU, la FNEC-FP-FO, la CGT Educ’action, le SNALC, SUD Education, le SNCL-FAEN appellent à la grève pour obtenir des conditions d’enseignement :
- Permettant de maintenir ouverts les établissements scolaires ;
- Permettant d’assurer la sécurité sanitaire des professeurs, des élèves et de leurs familles, au-delà celle de la population.
Pour cela nous exigeons le passage en demi classe en présentiel dans tous les établissements où la sécurité sanitaire ne peut être assurée : en classe, dans les couloirs, à la cantine ou dans les internats. Cela nécessite aussi un allégement dès cette année des programmes scolaires et des aménagements pour les années à venir, y compris dans le supérieur. L’impératif sanitaire s’impose malheureusement, à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Le maintien du lien physique avec l’école et les apprentissages est indispensable, il pourra s’accommoder d’aménagements.
Blanquer, sous la pression, a concédé hier de premiers aménagements, qui au vu de la situation épidémique, auraient pu être pris il y a 15 jours…au moins… Les lycées doivent mettre en œuvre un plan permettant le maintien des lycéens en présentiel pour au moins 50% du temps scolaire ; en clair le passage en ½ classes et ses variantes. Les EC sont annulées.
Des points noirs subsistent au lycée : les épreuves de spécialités sont maintenues en mars (avec 2 sujets au choix pour les élèves), ce qui n’est ni raisonnable ni réaliste. Aucun aménagement de programme n’est pour l’instant annoncé.
Les collèges sont quant à eux totalement et scandaleusement ignorés, Blanquer continue même d’affirmer ce matin sur RTL que le « non » protocole actuel suffit. Pourtant les adolescents de 11 à 18 ans sont tout aussi contaminants que des adultes, au collège comme au lycée. Les collèges dans lesquels la promiscuité est grande sont donc tout aussi susceptibles de contribuer à la diffusion du virus. Blanquer doit impérativement permettre les allégements d’effectifs en collège, il y a urgence.
D’autres mesures sont tout aussi indispensables : recrutement d’agents pour l’entretien et la désinfection des locaux, recrutement de professeurs, d’AED… pour l’encadrement des élèves : il est en effet nécessaire d’anticiper dans de bonnes conditions la reprise à temps plein de tous les élèves une fois la 2e vague passée. De ce point de vue, le maintien des 1800 suppressions d’emplois pour la rentrée 2021 est irresponsable et les admissibles aux concours 2020 doivent d’ores et déjà être recrutés.
Un rassemblement aura lieu devant le rectorat de Limoges mardi 10 novembre à 14h pour permettre aux collègues de témoigner de la situation de leur établissement (*), la presse sera conviée. En Corrèze, un rassemblement aura lieu à 14h30 devant la DSDEN (cité administrative) de Tulle. En Creuse une conférence de presse sera organisée. Le SNES-FSU appelle à se saisir de cette grève sanitaire pour imposer partout des conditions d’enseignement adaptées au contexte sanitaire catastrophique que nous connaissons et pour un investissement de l’État à la hauteur des besoins éducatifs immenses que génère cette crise. Rassemblements dans les établissements, motions aux DASEN et à la rectrice, communiqués de presse, photos sur les réseaux sociaux, témoignages devant le rectorat.
Envoyez vos témoignages et photos
Section départementale Corrèze s2-19@limoges.snes.edu
Section départementale Creuse s2-23@limoges.snes.edu
Section départementale Haute-Vienne s2-87@limoges.snes.edu
Section académique : s3lim@snes.edu
L’analyse du SNES-FSU suite aux dernières annonces de Blanquer : https://www.snes.edu/article/securite-sanitaire-aller-plus-loin/