Dans mon établissement REP+, la préparation de la reprise s’est faite dans les meilleures conditions quant aux relations avec notre direction. La consigne syndicale du SNES a été comprise et suivie : élaboration d’un protocole établissement plus sécurisant que le protocole sanitaire national, réunion d’une CHS, d’une CP et d’un CA. Tenue des réunions en distanciel à part la réunion de pré-rentrée laissée à l’appréciation des collègues : certains, par groupes de dix, en présentiel, les autres en visioconférence. Par contre, ce sont à peine 18 % de nos élèves de 6°/5° qui vont revenir. Les élèves les plus défavorisés ne seront pas au rendez-vous.
Représentant académique des CPE, je suis aussi saisi de situations où les relations entre les équipes sont plus tendues. Les témoignages sont nombreux, ils montrent que les CPE servent trop souvent de punching-ball aux chefs d’établissement ; c’est inexcusable, quelles que soient les pressions qu’ils subissent de la part du DASEN et de la Rectrice pour rouvrir à tout prix le 18 mai.
Dans notre académie, nous avons même le cas d’un Principal qui a essayé d’exiger du CPE qu’il prépare entièrement la rentrée ! Enfin le président du conseil départemental de la Corrèze menace de fermer les collèges si les 4° et 3° ne reprennent pas en juin… du buzz, pour rien.
Didier Barros, collège Jean Moulin, Brive
Retrouvez, ci-dessous l’intégralité du bulletin académique n°376 - Juin 2020