Un groupe de travail s’est tenu lundi 15 octobre au rectorat sur le 
changement de discipline des enseignants de STI.
De l’aveu de l’administration, seuls 93 des 220 enseignants concernés 
ont retourné à ce jour leur notice demandant un changement de 
discipline. La DRH du rectorat y voit, avec raison, l’expression de 
l’inquiétude des enseignants.
Nous avons rappelé avec force notre exigence d’une remise à plat de la 
réforme STI2D ainsi que de l’abandon de la procédure de changement de 
discipline, puis nous avons détaillé les problèmes que poserait cette 
procédure si elle allait jusqu’à son terme.
Force est de constater que nous n’avons obtenu que très peu de réponses 
aux questions soulevées.
Tout au plus avons nous obtenu l’engagement oral de voir les pratiques 
de GRH actuelles prolongées (mais pour combien de temps ?) :
– pour les TZR : affectations en collège sur la base du volontariat et 
pour une quotité n’excédant pas le mi-service ;
– double mouvement intra (lycée SII et techno collège) possible pour les 
enseignants SII désireux de s’engager dans cette démarche ;
– engagement des inspecteurs sur des actions de formation à destination 
des enseignants qui en feraient la demande (enseignement transversal).
Par contre
- rien sur les critères permettant de déterminer l’enseignant touché par 
une suppression de poste éventuelle, la répartition de service opérée 
par le chef d’établissement pouvant être dans ce cas déterminante compte 
tenu de l’importance du volume horaire dévolu à l’enseignement 
transversal, l’ancienneté de poste étant reléguée au second plan ;
- rien sur les conséquences pour le poste : serait-il étiqueté en 
fonction du choix du collègue, ce qui pourrait avoir comme conséquence 
de condamner à terme l’existence d’une option dans l’établissement ;
- rien sur les éventuelles répartitions de service suite au 
positionnement des enseignants sur les nouvelles disciplines, même si la 
circulaire nationale du 27 septembre assure qu’"il ne doit pas y avoir 
de bouleversement", ce qui semble bien loin des réalités d’une 
préparation de rentrée.
Le rectorat, s’abritant derrière la consigne ministérielle, affirme 
vouloir aller au bout du processus. Il notifiera, pour information, aux 
collègues qui ne se détermineront pas la discipline retenue pour eux par 
les inspecteurs. Des observations devraient toutefois être possibles. Le 
délai pour la remontée au ministère est fixé au 26 octobre.
Aucune garantie n’étant à ce jour apportée sur la nature des services, 
sur les affectations, sur la formation, sur les suppressions de poste 
éventuelles, alors que des discussions ont lieu actuellement autour de 
la future loi d’orientation, il nous paraît nécessaire de poursuivre 
l’action en organisant le refus collectif d’autodétermination pour le 
changement de discipline. Le SNES continue d’intervenir auprès du 
cabinet du Ministre pour l’annulation de la procédure. Dans l’académie 
nous poursuivons nos interventions en direction du Recteur.

 
  
  
  
  
 