Déclaration du SNES-FSU à la CAPA des CPE du 26 Janvier 2015
Les élections professionnelles qui viennent de s’achever ont été marquées par une participation en légère augmentation mais qui reste bien en deçà des enjeux du scrutin et des taux antérieurs à 2011 et à la mise en place du vote électronique. Cette abstention forte témoigne d’une prise de distance de nos collègues qui doit interroger, au-delà des organisations syndicales, l’ensemble de l’institution. Au plan national le SNES-FSU est confirmé comme premier syndicat de très loin majoritaire dans nos professions. Le gouvernement doit comprendre le sens de ce vote qui exprime la nécessité de revaloriser nos professions, mais aussi de fortes inquiétudes quant à la politique éducative. Il traduit une crise profonde de nos professions, en butte à la difficulté scolaire, à l’échec profond, à l’explosion d’inégalités marquées par le déterminisme social.
Dans l’académie le SNES-FSU, majoritaire, confirme le lien qui unit notre organisation à la profession. Forts de cette confiance, les nouvelles et les nouveaux élu-e-s agiront, comme le SNES-FSU l’a toujours fait, dans une démarche fédératrice autour des valeurs éducatives qui portent notre métier. Nous continuerons à représenter nos collègues, en particulier pour toutes les opérations de gestion de leur carrière. Concernant celle-ci, l’avancement d’échelon, dont il est question aujourd’hui, est, avec la hors-classe, le seul moyen de voir son salaire progresser. Or le pouvoir politique ne peut d’un côté vouloir une fonction publique de qualité, en particulier dans l’Éducation nationale, exiger d’elle toujours plus, et ne pas la rémunérer à la hauteur des exigences, et ce, alors que le lien a bien été établi entre performance de l’école et niveau de rémunération des personnels.
Plus largement, le gouvernement doit prendre en compte le déclassement vécu par une part importante des collègues, que ce soit en terme salarial, mais aussi d’image et de reconnaissance, dans un discours où les dépenses sociales et les fonctionnaires ne sont décrits que comme des charges ou un poids inutile que doit supporter la nation. Il y a plus enthousiasmant à entendre.
Nous revendiquons toujours pour les collègues :
- une hausse de point d’indice
- un retour des débuts de carrière à l’échelon 3. Avec un master, cela n’est pas de trop.
- un avancement d’échelon au meilleur rythme pour tous. De nombreux corps de fonctionnaires de catégorie A ont déjà une évaluation de la carrière à un rythme unique (chefs d’établissement ou IPR par exemple). Ce principe d’avancement ne fait pas débat ni ne remet en question l’engagement des agents concernés.
Catherine FEDER – Julie RIVET – Didier BARROS
Commissaires paritaires du Snes-FSU