À l’issue de ces élections professionnelles la FSU sort largement en tête avec 47,07% des voix au CSA académique et creuse l’écart avec la deuxième organisation. La FSU gagne un siège dans cette instance et en occupera dès janvier 6 sur 10. Dans les CAPD, la CAPA 2d degré, les CCP, la FSU est aussi à chaque fois la première organisation, ce qui témoigne de son implantation de terrain bien éloignée d’un syndicalisme de posture.
Ces résultats confortent la place de la FSU comme première force dans l’Éducation, une force syndicale offensive, capable de rassembler, peser et gagner pour les personnels. Cette dynamique est confirmée au niveau national.
Et ce alors même que la complexité des modalités de vote électronique et leurs dysfonctionnements ont empêché de trop nombreux collègues de voter, découragés. En imposant le vote électronique, le gouvernement a fait un choix aveuglément idéologique, sans préoccupation des réalités concrètes que sont la difficulté à stabiliser des listes électorales, à faire parvenir le matériel de vote à toutes et tous, à garantir l’égalité d’accès aux éléments permettant de voter... pour seuls exemples. Il a aussi fait le choix d’éloigner le vote des lieux de travail avec des visées politiciennes sur le taux de participation. Nous ne sommes pas réfractaires à la modernité, nous sommes attachés à la démocratie. Nous exigeons donc qu’un bilan complet et sincère soit fait de cette séquence électorale. Nous continuons à exiger le retour à un vote à l’urne sur les lieux de travail. Par ailleurs, la loi de « Transformation de la Fonction publique », en supprimant des compétences essentielles des commissions administratives paritaires, a porté un coup au sens même que les personnels peuvent mettre dans leur vote. Nous continuons à nous battre pour l’abrogation de cette loi délétère. Les personnels de l’Éducation nationale veulent des représentants des personnels, ils veulent être défendus dans les CAP, ils veulent que leur voix soit prise en compte dans les CSA, ils réclament de la transparence, du contrôle et de l’égalité de traitement.
Restaurer la confiance altérée entre les personnels et leur administration suppose de redonner aux CAP leurs compétences, de faire vivre un débat sincère et constructif dans les nouveaux CSA, de donner aux nouvelles FS-SSCT des prérogatives et des moyens d’agir à la hauteur des enjeux en matière de condition de travail et de santé.
Les élu es de la FSU, vous le savez, exercent leur mandat avec la force et la responsabilité qui leur sont données par les suffrages de leurs électrices et électeurs. Nos collègues viennent de renforcer à nouveau notre légitimité, c’est maintenant à l’administration de montrer que le message a été entendu, dans l’intérêt du Service Public d’Éducation.
Ces élections constituent un message fort envoyé par les personnels qui sont déterminés à lutter avec la FSU pour l’augmentation des salaires sans contrepartie, l’amélioration des conditions de travail et d’étude des élèves, et contre tout recul des droits à la retraite.
13 décembre 2022