Communiqué de presse de la section académique du SNES-FSU de Limoges.
Etonnante mais consternante communication ( dépêche AEF n°148150 du 7 avril) du Recteur après son coup de force du 23 mars dernier et la consultation d’un « CTPA fantôme » sans les représentants des personnels.
Alors que le Recteur supprime 221 emplois dans l’académie de Limoges – l’équivalent de la fermeture de deux ou trois PME – , il ne voit dans la réaction massive et durable des usagers comme des personnels qu’une « tradition locale de contestation ». Il fait là une lecture complètement erronée de ce qui caractérise notre région et des raisons qui fondent l’attachement des Limousins au Service Public.
Le Recteur indique avoir proposé aux organisations syndicales représentatives de travailler d’ores et déjà sur la préparation de la rentrée 2012, comme si l’ urgence n’était pas de traiter de la prochaine rentrée laissée dans un état d’impréparation jamais connu à ce jour. C’est bien de cela que le SNES-FSU aux côtés des autres organisations syndicales représentées au CTPA, l’a entretenu, en exigeant la reprise de discussions sur la rentrée à venir.
Le Recteur avance sans complexe que la taille moyenne des classes dans l’académie serait de l’ordre de 22 élèves. Outre qu’il ne s’agit là que d’un indicateur fallacieux de son service statistique, le recteur ne s’explique pas sur le recours par ce même service, à la référence à 30 élèves par division en collège, à 35 en lycée, pour les dotations des établissements, massivement rejetées par les Conseils d’Administration des établissements scolaires.
Le Recteur n’aurait repéré qu’« un nombre extrêmement limité de cas critiques ». Il reste qu’à ce jour il n’apporte aucune réponse à ce que lui-même juge « critique », ce qui ne manque pas d’étonner.
En vérité, le seul point de sincérité qui apparaît dans sa communication consiste dans l’aveu d’être un Recteur, comme d’ « autres Recteurs en souffrance ». La formule a le mérite de laisser espérer qu’il n’est lui-même guère convaincu par ce qu’il met en œuvre. Elle a aussi celui de révéler le grand isolement dans lequel il se trouve. Pas grand monde, du rectorat jusqu’aux établissements, ne pense en effet que les moyens donnés à l’Education en Limousin sont à la hauteur de l’intérêt général de la jeunesse.
C’est pourquoi le SNES et les syndicats de la FSU appellent à poursuivre et à amplifier l’action avant et après les vacances de printemps. Le Recteur a quelques jours pour se retourner enfin vers le Ministre et obtenir les moyens supplémentaires dont l’académie a besoin.