Pour nos métiers, nos salaires,
pour l’avenir du second degré
Manifestation nationale à Paris le 6 avril
La décision du gouvernement d’abroger la journée de carence montre que l’intervention syndicale paie. Cependant, la situation des personnels de l’éducation, notamment dans le second degré demeure problématique ; la rentrée 2013 se prépare dans des conditions difficiles, les quelques postes rétablis dans les Académies seront essentiellement consacrés à l’affectation des stagiaires et leur effet peu sensibles du fait de l’augmentation démographique, d’autant que la crise de recrutement laisse planer un doute sur la possibilité de couvrir tous les postes créées au budget 2013.
Les réformes antérieures continuent, dans leur grande majorité, à affecter la qualité de notre travail tant en collège qu’en lycée ; enfin la crise de recrutement perdure et l’absence de mesures de carrière et de rémunération pèse sur nos métiers.
La loi de refondation de l’Ecole prochainement débattue au Parlement présente certaines ruptures par rapport à la loi Fillon de 2005 et les interventions du SNES ont permis, pour l’instant, d’éviter une coupure du second degré entre collège et lycée. Mais de nombreux points de désaccords subsistent et beaucoup d’insuffisances : sort de l’orientation, imposition d’un conseil commun école /collège, rien sur les personnels ; nous sommes loin d’un projet donnant vraiment un nouveau souffle à l’école publique
C’est pourquoi le SNES a mis en débat dans la FSU une manifestation nationale à Paris le 6 avril avec le double objectif de porter des revendications de mesures immédiates et d’avancer ses propositions pour le système éducatif ; cette proposition a été actée par la FSU.
L’ampleur de cette manifestation sera primordiale pour faire avancer nos demandes ; en faisant connaître cette action dans son établissement, en organisant le débat avec les collègues sur nos propositions, chacun peut contribuer à la réussite d’une action importante dans le contexte actuel ; nous pouvons faire avancer nos revendications pour nos métiers, nos rémunérations, le système éducatif
Annonces du ministre V.Peillon sur le raccourcissement des congés d’été
Le ministre de l’Education a annoncé dans les media qu’il « préconisait » l’allongement de l’année scolaire de 36 à 38 semaines par la réduction des congés d’été de 2 semaines ; ces déclarations impromptues, alors que le conflit sur les modalités d’application du passage à la semaine de quatre jours et demi dans le premier degré montre l’importance des concertations, ont immédiatement suscité la réaction du SNES.
Le sujet des rythmes scolaires dépasse de loin la question des congés d’été et, en se focalisant sur celle-ci, le Ministre tente de faire oublier les problèmes liés à la dégradation des conditions d’accueil et d’étude des élèves, la raréfaction du travail en groupes, le poids des effectifs. En outre, proposer aux enseignants déjà lourdement pénalisés ces derniers temps, de travailler plus sans compensation est inacceptable.
Interpellé par la FSU, le Ministre a temporisé en liant ses propos à la parution de son livre et assuré qu’il s’agissait de considérations personnelles. Le SNES restera très vigilant sur ce dossier et s’opposera à une augmentation du temps de travail des personnels du second degré.