COMPTE-RENDU CDEN DE LA CORREZE DU MARDI 16/10/2012
Le Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) s’est tenu à la Préfecture le mardi 16 octobre 2012, sous la direction de Madame Thibault, Préfet de la Corrèze, en présence de Monsieur VACHER, représentant le Président du conseil général, de Monsieur Wilhelm, DASEN de la Corrèze. Assistaient également à ce Conseil des élus, conseillers généraux et maires, ainsi que des représentants des organisations syndicales enseignantes (6 FSU, 3 UNSA, 1 FO), de la FCPE pour les parents d’élèves et des DDEN.
Après lecture des déclarations de la FSU et de l’UNSA, le DASEN a présenté un bilan satisfaisant de la rentrée dans le premier degré. Les représentants de la FSU ont dénoncé une occasion ratée pour améliorer substantiellement les conditions de travail des élèves et des enseignants.
Dans le premier degré, la rentrée a été marquée, par la taxation historique subie par le département, qui a amputé la Corrèze d’une cinquantaine de postes de PE. Cette taxation s’est accompagnée d’une destruction volontaire de tous les dispositifs permettant de réduire, les inégalités sociales et territoriales :
• Les RASED qui aidaient les collègues à gérer la grande difficulté scolaire en classe, en apportant à des enseignants parfois désemparés un regard différent sur les enfants en difficulté et les méthodes à utiliser.
• Les postes RRE qui permettaient de réduire les difficultés liées au grand isolement des enfants et des enseignants dans certaines zones géographiques. Ils fonctionnaient pourtant à la plus grande satisfaction des élèves, des maitres et même des élus qui abondaient le budget de ce dispositif grâce à la participation des collectivités locales.
• Les postes USEP qui en organisant des rencontres, en mutualisant les énergies, le matériel, permettaient l’accès de tous à une culture sportive et à la rupture d’un isolement contraint.
• Les postes classes et de remplaçants supprimés en février puis recréés dans la foulée pour certains dès juin.
Beaucoup de cacophonie, cachée il est vrai, à la rentrée par l’ouverture, à titre très provisoire de demi-postes, de classes, là où la situation était la plus « tendue ». Beaucoup de mépris aussi pour des personnels engagés, militants d’une école de qualité, et pour leurs missions dont nul ne doute pourtant de l’utilité.
Nous sommes revenus sur le saupoudrage des demi-postes dont on nous annonçait que l’organisation des missions serait laissée aux équipes enseignantes des écoles dotées. Finalement le cadrage est tel et la pression administrative si importante qu’ils sont vécus par nos collègues comme une charge de travail supplémentaire alors qu’ils auraient dû apporter un plus. Quid des classes rurales abandonnées à leur isolement ? Quid des écoles à effectifs plus que chargés dotées d’un demi-poste dont on interdit l’utilisation pour dédoubler des classes à cours multiples, alors qu’ils auraient eu besoin d’un classe supplémentaire ? Les représentants de la FSU ont demandé à l’Etat de remplir ses engagements envers les Zones de Revitalisation Rurales qu’il a créées et de remettre en place une réelle égalité des chances sur tout le territoire national.
Pour le second degré, la direction académique nous a fournit, pour information, des documents qui nous ont permis d’évaluer les conditions de la rentrée dans les collèges, lycées et lycées professionnels de la Corrèze. La FSU a exprimé ses regrets de la fin de non recevoir, de la part de la direction académique, de sa demande de tenue d’un CTSD second degré. Le DASEN a répondu qu’un tel CTSD n’aurait aucun sens et qu’il souhaite travailler dans la transparence en donnant toutes les informations dont il dispose sur la rentrée dans le second degré. Nous avons fait remarquer que malgré une hausse des effectifs dans les collèges (+ 120 élèves par rapport à la rentrée 2011), il y avait une baisse de 238 heures dans la dotation et 13 postes d’enseignants supprimés. En réponse aux représentants de la FSU sur le manque criant de manuels scolaires dans les collèges, le Préfet a demandé au DASEN de faire un recensement dans tous les établissements afin d’évaluer les besoins. Nous avons appris par le conseil général que le site de Bugeat n’est pas fermé et qu’une enquête auprès de 13 familles des enfants scolarisés en CM2 est en cours afin de connaître leurs intentions pour la rentrée prochaine.
Les lycées de la Corrèze ne sont pas épargnés non plus. Treize postes d’enseignants sont supprimés malgré le maintien des effectifs. Cela a engendré des classes très chargées, des regroupements en tronc commun (L et ES) en classe de Première et de Terminale et une réduction de l’offre de formation. Le changement de discipline imposé aux enseignants de STI a créé un grand désarroi chez les personnels concernés. Enseigner une discipline qu’on ne maîtrise pas, même avec quelques semaines de formation, n’est pas dans l’intérêt des élèves. Les représentants de la FSU ont demandé au gouvernement, par le truchement de son représentant en Corrèze, de renoncer à cette reforme.
Les lycées professionnels subissent le contrecoup de la réforme du « BAC pro 3 ans ». La baisse des effectifs est aussi à corréler avec l’inadéquation de la carte des formations, les problèmes relatifs à l’orientation et le manque de passerelles entre les différentes filières. Tout en prônant une orientation choisie, le DASEN a affirmé que le système informatisé n’était pas du tout un problème mais que les familles ne diversifiaient pas leur choix et que les élèves demandaient tous la même chose. Nous lui avons répondu que pour une orientation choisie, encore faut-il avoir le choix et surtout être à même de pouvoir le faire. Or la mise à mal du service scolaire de l’orientation ne facilitait pas le travail d’information et de concertation en amont des Copsy avec les élèves et leurs familles. Nous avons d’ailleurs exprimé notre inquiétude face à la troisième phase de décentralisation qui se prépare et qui sera fatalement source d’inégalités entre les territoires.
Sur le calendrier scolaire,
le rattrapage des deux journées de vacances de Toussaint est imposé :
• Pour le 1er degré : 1re journée le vendredi 5 juillet et 2e journée le mercredi 3 avril
• Pour le second degré : 1re journée le vendredi 5 juillet et 2e journée les mercredi 3 avril et 22 mai
Pour le pont de l’ascension :
• 1er degré le mercredi 22 mai
• Second degré : le rattrapage sera défini par chaque EPLE et soumis à son CA
Les parents d’élèves ont exprimé leur satisfaction de l’allongement des vacances d’automne et du rattrapage des deux journées. La FSU a souligné que plusieurs mercredi après midi retenus risque de poser un problème d’organisation, notamment à l’UNSS. D’autant plus que nous ne savons pas du tout z du lundi de pentecôte. Nous avons demandé une clarification l
Sur la dotation des collèges, le conseil général poursuit ses efforts en direction de la jeunesse. Monsieur Vacher a présenté un budget en hausse de 2,5% par rapport à l’exercice précédent. Il s’est félicité des efforts qui ont été faits pour rendre accessible les collèges aux personnes à mobilité réduite (8 collèges pour l’instant) et l’implication de la collectivité départementale dans diverses activités (collège au cinéma, classe d’intégration à la Martière, dispositif bio, soutien aux familles, bourses départementales…). Nous avons regretté que 80 000 € « d’excédent » soit récupéré par le conseil général. Madame Papon nous a répondu que ces 80 000 € provenaient du chapitre viabilisation et par conséquent on ne pouvait pas les utiliser pour équiper les établissements en matériels pédagogiques. Le conseil général a noté une baisse de fréquentation dans les internats malgré une capacité d’accueil importante. Il cherche des idées pour renverser la tendance. Monsieur Combe a évoqué l’idée de « couper en deux » la semaine en donnant aux élèves la possibilité de rentrée chez eux le mercredi. La FSU a fait remarquer que la baisse du taux d’encadrement, notamment l’insuffisance du nombre d’AED, y était sans doute pour quelque chose. Nous avons également fait remarquer la FSU avait salué le travail fait conjointement par le conseil général et l’Inspection académique sur le schéma départemental de la Corrèze, même si les représentants des personnels étaient tenu à l’écart. Or il se trouve que celui n’a pas été respecté. Notamment dans son volet de capacité d’accueil des collèges. Encore une conséquence directe de l’assouplissement de la carte scolaire ? Pas de réponse de la part des représentants de l’Etat. Monsieur Combe a reconnu que la pression a été forte. Très forte !! Madame Papon nous a dit qu’ils vont encore retravailler ce schéma qui nous sera présenté prochainement. Serons-nous associés cette fois ? Ou le dialogue social affiché est un leurre ? La FCPE a demandé s’il y avait eu un bilan sur les transports scolaires. Monsieur Vacher a répondu non mais il s’est engagé à le faire.
L’ordre du s’est poursuivi avec la nomination des DDEN et l’adoption du montant de l’indemnité représentative de logement des instituteurs.
En question divers, les représentants de la FSU ont interpelé le DASEN sur le CHSCTD. Madame Montaland, secrétaire générale de la Direction Académique, a répondu qu’ils sont en train de préparer un dossier complet et qu’avant les vacances de Toussaint, ils l’enverront dans toutes les écoles, accompagnés d’un modèle pour rédiger le DUERP et des coordonnées des représentants des personnels. Pour le second degré, la direction académique veut « travailler » d’abord avec le rectorat. Pour délimiter les champs de compétences