Déclaration au CTPD du 5 avril 2011
FSU – UNSA EDUCATION – SGEN-CFDT – SNUDI-FO

L’académie de Limoges, lourdement taxée depuis plusieurs années, doit rendre pour la rentrée 2011 95 emplois dans le second degré, 53 emplois dans le 1er degré, 11 emplois de personnels administratifs et 62 postes d’assistants d’éducation dans une académie dont le nombre d’élèves augmente et dont la ruralité et le creusement des inégalités socio- économiques sont pourtant établis.

Nous ne participerons pas à ce CTPD aujourd’hui car jamais notre département n’a eu à faire face à une telle carte scolaire, totalement injustifiée. Actuellement, avec les postes que nous avons, nous ne sommes pas en mesure d’assurer la continuité du service public d’éducation : collègues absents non remplacés (certains jours 40 classes sont sans remplaçants…), classes surchargées (92 écoles vont afficher une moyenne supérieure ou égale à 25 élèves par classe). Or il faudrait créer 60 postes dans le premier degré en Haute-Vienne pour simplement atteindre la moyenne nationale et faire face à une augmentation continue du nombre d’élèves depuis 10 ans.

Dans les collèges, le relèvement du seuil d’élèves par division (29 en 6e, 30 en 5e, 4e et 3e) amène à supprimer quantité de classes alors même que le nombre d’élèves attendus augmente de façon significative (Suppression de 12 divisions pour une hausse annoncée de 264 élèves). Les marges de manœuvre restent exsangues et ne permettent pas de mettre en place une aide aux élèves les plus en difficultés.

Dans le premier degré, la liste provisoire proposée par l’IA prévoit - 14 postes dans un contexte départemental fortement dégradé. Fermetures de postes et d’écoles en zone rurale, fermetures de postes RASED, suppressions de temps de décharge pour les directeurs en ZEP….ce qui va se traduire pour les enseignants et les élèves par des conditions de travail de plus en plus difficiles.

Nous demandons qu’un autre projet de carte scolaire soit proposé. Les mesures de carte scolaire doivent prendre en compte les besoins de notre département afin de proposer à nos élèves les conditions de la réussite scolaire et doivent permettre aux enseignants d’atteindre les objectifs assignés par la Nation au service public d’éducation nationale. La Haute-Vienne a besoin de postes, les organisations syndicales demandent à l’Inspecteur d’Académie et au Recteur de tout mettre en œuvre pour les obtenir auprès du Ministre.