PLUS D’UN ENSEIGNANT SUR DEUX EN GRÈVE DANS LES COLLÈGES ET LES LYCÉES DE L’ACADÉMIE DE LIMOGES

Une fois de plus le Recteur et le Ministre mentent, mais n’abusent plus personne ! Malgré un décompte malhonnête qui sous-estime le nombre de grévistes dans les établissements (*), ni le Recteur, ni le Ministre n’arrivent à masquer la forte mobilisation d’aujourd’hui dans les collèges et les lycées de l’académie.

Plus d’un enseignant sur deux en grève dans les collèges et les lycées où les réformes contestées tournent le dos à la démocratisation de l’enseignement secondaire et où les suppressions de postes dégradent fortement les conditions de travail des personnels et d’études des élèves. Forte mobilisation aussi dans les vies scolaires où les tensions s’accumulent du fait des retraits d’emplois d’assistants d’éducation (AED).

La participation aux manifestations départementales a aussi été importante : 700 manifestants à Tulle, 500 à Guéret et 3000 à Limoges.

Le Ministre et le Gouvernement doivent entendre l’exigence, portée par la profession, d’une autre politique éducative, passant bien sûr par l’arrêt des suppressions de postes et le rétablissement de ceux déjà supprimés, mais aussi par l’abandon des réformes contestées. Une autre ambition pour le développement du système éducatif s’impose afin de combattre les inégalités sociales et scolaires, de démocratiser et d’élever le niveau général des qualifications dont on sait qu’il est une clé décisive du développement économique et social.

(*)Arithmétique rectorale et ministérielle

Dans l’Éducation, les jours de grève, l’administration considère que tous les enseignants sont de service même s’ils n’ont pas cours ce jour-là, s’ils sont en congé (maternité maladie, …) L’administration décompte ensuite le nombre d’enseignants effectivement en grève à 8h le matin et le rapporte à l’effectif global des personnels, oubliant de plus les collègues pourtant grévistes mais prenant leur service après 8h.

Voilà qui explique le ratio de 1 à 2 parfois observé entre les chiffres du rectorat et ceux du SNES-FSU. Pour sa part le SNES-FSU se base sur un échantillon d’établissements et rapporte le nombre de grévistes au nombre de personnels effectivement attendus ce jour.