DECLARATION SNES FSU CAPA AVANCEMENT JANVIER 2013

La désaffection pour le métier d’enseignant est aujourd’hui criante ; des postes sont restés vacants à la session 2012 du CAPES, les premiers résultats d’admissibilité de la première session 2013 préfigurent le même scénario.
Rien n’indique que le deuxième concours 2013 attirera davantage d’étudiants tant les conditions d’entrée dans le métier qu’il propose sont de nature à rebuter : la même année ces étudiants devraient préparer l’admission au concours, assurer 6 heures d’enseignement et valider leur année de M2, sans l’assurance d’un service allégé l’année de stage !
Outre les conditions d’entrée dans le métier, le Ministre doit enfin mesurer à quel point notre condition salariale pèse lourdement dans la crise de recrutement. Les données chiffrées sont indiscutables : le salaire des enseignants est inférieur à celui des fonctionnaires de même catégorie, inférieur à celui des professions du secteur privé de même qualification, inférieur à la moyenne des salaires des enseignants des pays de l’OCDE et les écarts ne cessent de se creuser. Le gel du point d’indice décidé en 2010, la hausse des retenues pour pensions tout comme l’instauration de la journée de carence ne cessent d’amplifier cette réalité.
Nos conditions de travail pèsent tout aussi lourdement dans le manque d’attractivité de notre métier. Augmentation des effectifs par classe, multiplication des compléments de service, alourdissement continu de la charge de travail, encouragement à un management d’établissement toujours plus agressif, privent peu à peu les enseignants du pouvoir d’agir et dessinent une réalité de nos métiers peu attractive.
Alors, si nous mettons au crédit de notre mobilisation l’abrogation par le Ministre Peillon du décret Chatel portant modification de notre évaluation, nous attendons sans plus attendre l’ouverture de négociations sur la revalorisation de notre métier dans tous ses aspects : véritables prérecrutements (ce que ne sont pas les EAP), augmentations des salaires et des indemnités, déroulé de carrière –pour tous- au rythme actuel le plus favorable en le déconnectant de l’évaluation, améliorations des conditions de travail et réintroduction dans les établissements d’espaces démocratiques permettant aux équipes pédagogiques de redonner du sens à leur travail.
Ces revendications nous les porterons jeudi par la grève et les manifestations. Elles doivent être entendues pour construire l’avenir du Service Public d’Éducation et pour lui donner le nouvel élan dont il a besoin.
En ce qui concerne le tableau d’avancement étudié ce jour, si nous avions constaté une harmonisation des notations pédagogiques ces dernières années, nous nous inquiétons de constater que des disparités se forment à nouveau. Ainsi les lettres modernes et classiques sont particulièrement sous représentées dans les accès au grand choix ou au choix dans ce tableau d’avancement introduisant une iniquité inacceptable : nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour parvenir à un rééquilibrage très rapide entre les disciplines.